samedi 14 février 2015

Sicile - Pouille

Une petite route s'élève en lacets dans les montagnes dominant la mer. 
Dernier clin d'œil aux Iles Eoliennes se pâmant au loin dans un soleil étincelant tandis que nous commençons à percer l'épais rideau de pluie qui se dresse devant nous.

Novara di Sicilia


Pneus d´hiver et chaînes obligatoires... Heureusement, la neige se contente des ornières et nous laisse rouler en paix.
Un horizon de nuages sombres, derrière eux l'Etna. Et nous, renouant avec nos bivouacs sauvages et nos nuits chahutées. Sous le clocher de l'église sonnant chaque quart d'heure. Sous les hurlements de chiens sauvages tenant davantage du loup que du clébard. 
Une sirène tonitruante nous tire avant l'aube d'un demi-sommeil.... Encore somnolant, au pied de l'Etna, nous pensons immédiatement à une alarme-éruption. Nous nous détendons peu à peu. Aucun remue-ménage inhabituel, le village poursuit sa nuit paisible en ce dimanche matin.

Passopiaciaro
Premier contact avec la neige, le lendemain, 25 janvier. Zoé et Loïse sont surexcitées, sautant et lugeant sur une croûte blanche qui recouvre à peine ronces et coulées de tuf.

Des avalanches de lave, gigantesques langues de feu pétrifiées, se déroulent jusqu'à la ville de Randazzo... avalant tout sur leur passage. Paysage insolite, apocalyptique.







Sur le sentier de la Citerne
  


Bronte
Les hauts plateaux du sud-est de la Sicile coulent entre d'interminables murets de pierre qui crochètent les vastes prés vert flamboyant. D'antiques arbres cassent la monotonie de ces grandes étendues, parfois à tel point tordus qu'ils donnent l'impression d'avoir été vissés au sol. De profondes gorges comme les "Cave d'Ispica" fendillent ces terres fertiles et offrent de belles balades.

Les villes baroques du sud-est sont tout simplement sublimes. On y retrouve le patchwork calabrais cousu de ruines et jolies demeures. Agrippées à la colline, paressant au fond de défilés profonds ou à cheval entre deux gorges, elles resplendissent au soleil couchant déploient au-dessus du vide leur charme décadent. Elles en jettent plein la vue, nous emmènent le long de ruelles tortueuses à travers le temps, nous font grimper les interminables marches, se laissent désirer, dévoilant leurs charmes au détour des venelles.
Les maisons sont vissées les unes aux autres. Resplendissantes ou en ruines, elles se serrent les coudes tout statut confondu.
Endormies en plein jour, débordantes de vie le matin et le soir, ces cités nous offrent la sérénité de l'entre-saison :

Chiaramonte Gulfi, bourg tranquille juché sur son rocher, régnant sur la plaine environnante.

 



 


Ragusa, cité baroque époustouflante, au charme fané, à cheval sur deux bosses.











Modica, une ville dynamique installée dans le creux d'une gorge profonde.



Ispeca et ses jolis défilés invitant à la promenade.




Noto et sa rue Vittorio Emanuele, flanquée de palazzi splendides qui nous laissent imaginer le train de vie de l'aristocratie sicilienne. 
Paisible, le jour, avec son alignée de vieilles gens prenant le soleil sur la place autour d'un brin de conversation. Magnifique dans la lumière du soir lorsque le grès de ses maisons rougeoie et coule sur les vergers de citrus qu'elle domine.



  






La magnifique réserve de Vendicari en bord de mer, que nous découvrons après la ville, depuis notre pied-à-terre agréable, camouflés dans les citronniers de Maria.


  

Ancienne thonerie





Syracuse, que nous découvrons également depuis notre charmant pied-à-terre de Noto, au terme d'un petit voyage en train. Une ville splendide qui cache sous son vernis baroque de délicieux vestiges grecs, témoins de sa grandeur antique. Son imposant Duomo, bâti sur l'ossature d'un temple grec d’Athéna datant du Ve siècle avant Jésus-Christ. Son dédale de ruelles pittoresques dans le vieux quartier insulaire d'Ortygia, ses gargotes design pleines de charme où le meilleur de la cuisine sicilienne se dévoile au bout d'un fumet impossible à ignorer.











On avale une bonne centaine de kilomètres, grosse journée, pour gagner Giardini Naxos, près de Taormina.
L'accueil est aussi fleuri que les amandiers des vergers environnants, sur l'aire de Paolo.
On y retrouve d'autres camping-cars, après toutes ces journées passées en solitaire. Ils semblent s'être donné le mot. Ça pullule dans la région. La moyenne d'âge ne dépasse tout juste pas les septante ans, grâce à Zoé et Loïse.


Castelmola

Taormina
Une ville chic, bien loin de la réalité économique des autres villes siciliennes.... un bourg médiéval néanmoins pétri de charme, au pied de l'Etna.
Et surtout, quel meilleur point de vue pour scruter le volcan, qui tous les jours se dérobe un petit peu plus à notre regard, dissimulé derrière un éventail de nuages auxquels se mêle sans doute une part de crachat?
On attend impatiemment une trouée pour aller tâter la belle blanche et retrouver quelques sensations bien helvétiques....









"20 kilomètres/heure en cas de cendres volcaniques sur la route".



Etna-Sud. On entre définitivement dans un autre monde.... De gigantesques langues de laves se sont frayé un chemin jusqu'aux petites villes endormies à ses pieds. On avale les saisons. On passe de l'été à l'hiver en quelques coups de volant. En une demi-heure, on troque le café-t-shirt-de-bord-de-mer contre la plus polaire des tempêtes qui soulève les congères, entre deux murs de neige.
Les couches se superposent, la moitié de l'armoire y passe. On piaffe et saute d'impatience dans le bus. On tente une sortie dans la tourmente, profitant d'une accalmie. Quelle joie! Toutes les sensations reviennent d'un coup. Dieu que les attaches sont profondes... Mais on se sent presque ridicule de s'enthousiasmer ainsi sur ces quelques morceaux de neige alors qu'en Suisse, elle avale plaines et montagnes à ne plus savoir qu'en faire. 
La balade tourne court alors que nous atteignons des pentes de glace vive recouvertes d'une fine pellicule de neige. Le vent prend encore de l'assurance, le retour se fait au pas de course.

La neige nous surprend alors que nous regagnons Caracol. Nous avons l'air malin avec nos pneus d'été. Pas même le temps de déchausser, la neige recouvre la route à une vitesse vertigineuse. Heureusement, son revêtement crevassé et creusé de nids de poule remplace les chaînes.
Mille mètres plus bas, nous ne sommes toujours pas sortis de la tempête de neige. 


Vers le refuge Sapienza (1910m)




Comme toujours lorsque nous nous risquons à faire des plans, ils filent comme les mailles.
On pensait rester deux jours à Giardini-Naxos, on y restera finalement sept.

Cette fois-ci, c'est la faute à Sainte-Agathe, patronne de Catane, deuxième ville de Sicile après Palerme. C'est sa fête. Voici plus de mille sept cent ans qu'elle a été martyrisée à mort par son riche et noble mari dont elle a refusé les avances. Il s'agit là d'une des plus importantes fêtes religieuses... On ne pouvait pas passer à côté.
Paolo nous y emmène. On découvre une ville en liesse, des ruelles vibrantes d'anges emmaillotés dans des draps blancs, une ferveur invraisemblable alors que passe le cortège, des centaines de mains qui bousculent pour offrir à la Sainte une rose blanche, un gigantesque cierge, de l'argent, des coups de canons qui arrachent les tympans, des jeunes gens massés dans les églises, à recevoir la bénédiction d'un archevêque. La fête dure trois jours, le cortège tourne depuis cinq heures du matin sur un parcours bien défini. Il remet ça le lendemain à cinq heures de l'après-midi sur un nouveau parcours, traînant à sa suite toujours plus de dévots, dans une transe qui gonfle au fil des heures, pour mourir enfin au petit matin.
La ville est belle. La cathédrale, pleine de contrastes entre les pierres noires volcaniques et le calcaire, somptueuse. L'université donne envie de reprendre les études, le théâtre Bellini, malheureusement fermé, mais déjà splendide de l'extérieur, nous donne envie de revenir en Sicile, et la marmite de la Nonna envie de plonger à nouveau dans les "caserecci alla norma" à peine avalée la dernière bouchée.
Le marché au poisson qui attire les uns et chasse les moins valeureux, constitue à lui seul un spectacle. Effluves du large, ambiances d'ailleurs.

Nous quittons la ville à la tombée de la nuit, alors que les lumières prennent le relais du jour et redonnent faste aux demeures centenaires.







 






L'université



L'Etna une fois de plus, se dérobe. Mais les nuages ont cette fois-ci le look nébuleux du brouillard, alors on retente le coup. Tant mieux. On arrive avec le soleil à la station de ski de l'Etna-Nord. La tentation est forte, tout le matériel est à disposition, mais au sud de l'Italie plus qu'en Suisse encore, le ski est un sport de luxe. Les Porsche-Cayenne, Range Rover et BMW parquées aux côtés de Caracol en témoignent....

C'est à pied et avec les assiettes en plastique que nous slalomons entre les coulées de laves et squelettes d'arbres surpris par la dernière éruption de l'été 2014. Un vallon sauvage à une encablure des pistes. L'Etna se dresse, imposant, face à nous. Parties de luges et franches rigolades à l'abri d'un vent toujours aussi tempêtueux qui tourmente les arbres.

Etna Nord






Un bonhomme de neige avant de partir, du bout de nos doigts transis. Ce n'est pas tous les jours qu'il porte des boutons et un chapeau de tuf!



L'Etna nous lance un dernier petit clin d'œil torve avant que nous quittions ses flancs.
Nous sommes le 5 février. Un an de retard, jour pour jour!
On ose à peine imaginer la grandeur du spectacle....


On quitte l'hiver, avec dans les mains une salade aux 3 agrumes, tandis que les amandiers en fleur nous font la courbette.

Le soir, un orage spectaculaire, comme on les aime, secoue notre carcasse. Plein de promesses.... Il doit en tomber, sur l'Etna!
Au matin, on fait comme si et on se donne l'illusion de vouloir vraiment partir. Douches, cheveux, service, un petit coup de ménage. Mais l'appel de la montagne et de la neige est le plus fort. Le dernier maillon, le plus récalcitrant, cède enfin devant l'insistance des trois dames! 

Le soleil chatouille les flancs du volcan. Vingt centimètres de poudre légère habillent les forêts de pin et de lave. Dessous, de la glace. De quoi s'assurer des parties d'assiette endiablées. Mais gare à qui pointe son nez hors du bois. Le vent est toujours aussi tempêtueux et nous force, en même temps que les moignons rouges et gonflés de Loïse, à rebrousser chemin alors que les pins se raréfient.
Et toujours cette même sensation, étrange, alors que dans la tourmente, le visage fouetté par les rafales, on contemple, à nos pieds, la mer turquoise, et la chaleur quasi estivale de ses plages...







Le 7 au matin, on met les voiles. Il fait 25 degrés et on se dit que c'est pas si mal, pour un mois de février.

Le bateau pour le continent nous attend.
Tristes de quitter cette Sicile pleine de contrastes, de vie, ce pays au caractère bien trempé, que nous avons à peine commencé à découvrir, mais heureux à la fois de reprendre la route et rouler vers de nouveaux horizons.




Bien mal nous a pris de nous gausser! C'est un temps de chien qui nous accueille en Calabre. Un froid sibérien descendu tout droit de la Suisse, et qui met nos pieds et nos nuits à rude épreuve.
Les trois grands parcs nationaux, le sauvage Aspromonte, le parc Silo et le parc Polino défilent, couverts de neige, alors que nous regagnons la Basilicate.


Au réveil, tout est blanc à Matera. Ça ne dure pas, mais le vent, lui, persiste et forcit au fil des heures. On tient à peine debout, le thermomètre flirte avec les zéros degrés. La nuit, il descend bien en-dessous. Et nous qui visions le sud pour échapper à l'hiver!
Nous garderons de la stupéfiante Matera aux vieux quartiers troglodytes une vision trouble chahutée par des giboulées de neige entêtantes, une réalité déformée par les bourrasques et le spectacle de silhouettes enturbannées, de chameaux et de palmiers.... Et pensons que finalement il ne fait pas si froid que ça, en regard de ce que doit endurer le Jésus en pagne sous les feux des projecteurs.


 


Les Sassi, fameuses habitations troglodytes, donnent à Matera, une des plus anciennes cités du monde, un caractère paléolithique. La cité serait peuplée depuis environ 7000 ans. Les grottes naturelles qui trouent ça et là la gorge profonde s'étendant aux pieds de la ville, étaient habitées jusqu'à la fin des années 50 et un ingénieux système de canalisation régulait les eaux de pluie et les eaux usées. Les églises rupestres, aux peintures rongées par le temps, certaines datant du VIIIe siècle, ont été creusées à même le calcaire. Le travail de titan dissimulé derrière chaque salle, chaque couloir, derrière les galeries souterraines ponctuées de dizaines de niches où étaient entreposés les cadavres des prêtres et des aspirants, dans la position assise afin que les liquides corporels s'écoulent jusqu'à leur totale décomposition, ont impressionné les filles autant que nous.












 




Cap sur Lecce. 
Lecce la baroque dont le calcaire tendre a permis aux plus folles gargouilles, figures humaines ou zoomorphes de prendre forme sur les façades des églises, portiques, fenêtres et balcons. Un centre historique où il fait bon flâner, déguster des "pastisciotto" (délicieuses pâtisseries à la crème) au chaud, courir après les dernières spécialités italiennes, celles de la région (le Salento) à base de pois chiches. Où il fait bon s'égarer dans les nombreuses librairies de la ville où plane une agréable odeur de café et de gâteau, à la recherche de quoi renflouer notre bibliothèque.

 



 

Nous sommes posés en ce moment dans un charmant "Agritourismo" entouré d'orangers, à Lequile. Une aubaine d'avoir déniché ce coin de paradis dans une région où tout est fermé. Ça nous évite de courir les bars de Lecce à la recherche d'une bonne connexion pour le blog. Bien qu'également fermé, "l'Agritourismo Arangea" et sa charmante patronne nous ont ouvert les bras... et accueillis avec chaleur et gentillesse. Café, pastisciotto, et des sourires et agrumes bio plein les bras.
Le soleil est de la partie et nous permet de faire les à-fonds de printemps, sécher les matelas moisis, faire la chasse aux acariens plus prestes à fuir qu'on ne l'imaginait.

Nous sommes samedi 14 février. Les enfants ont congé. Difficile de récupérer Zoé et Loïse qui depuis le matin, leur timidité enfin ravalée, jouent et rigolent avec Federica et Giorgio, par-delà la barrière de la langue. 

Nous quittons cette charmante famille, lorgnant déjà avec envie sur le pot de marmelade à l'orange que notre hôte nous offre, tandis que les filles se consolent de la séparation en mordant à pleines dents dans les excellentes "polpettine" à l'amande et au cacao qu'elle nous a préparés.





Divers

On se perd plus que jamais, maintenant qu'on a retrouvé notre GPS. Une voix suave, cinquième membre de la famille, devenue intime au fil des jours, nous promène sur des routes douteuses, qui plus d'une fois se terminent en cul de sac ou nous font buter contre un mur... ou passer sous des ponts étroits qui ne passent tout simplement pas.

On ne sait bientôt plus que faire des oranges, citrons, pamplemousses bio ou oranges antiques à la saveur vanille que les gens nous offrent. Le soleil modèle sans aucun doute les caractères et les mentalités. Les Siciliens, tout comme les calabrais et les gens du Salento, ont l'accueil dans le sang, la joie de vivre et le tempérament aussi volcanique que chaleureux.


Les jus d'agrumes, confitures de citrons et mandarines, limonades maisons accompagnent chacun de nos repas. Les biscuits siciliens aux amandes, nature, citron ou à la pistache sont à tomber.
Chaque ville, chaque région a sa spécialité de pâtes, nous en avons goûté certaines et humé d'autres. Le poisson se taille une part belle dans la gastronomie locale. La viande aussi, accessible et goûteuse à souhait. En croûte de pistache, c'est tout simplement divin!

Les conversations politiques et économiques vont bon train. La crise, on la ressent davantage ici qu'ailleurs. Les locaux s'insurgent contre la mafia qui semble omniprésente en Sicile et en Calabre et avale les fonds destinés au développement de certaines régions du sud. Ils déplorent, la disparition de la classe moyenne alors que le fossé entre riches et pauvres se creuse, la difficulté de trouver du travail et vivre décemment.

Fiat 500 et autre petits modèles se taillent la part belle en Italie. Pratique pour se faufiler dans les rues d'un mètre vingt de large, et se parquer n'importe où n'importe comment.

On s'adapte rapidement à la conduite du sud. S'imposer (c'est assez facile avec notre trois tonnes et demi), forcer le passage tout en étant prudent car tous les autres ont la même idée, ne s'arrêter ni aux stops ni aux présélections.... tout en gardant un œil sur la chaussée déformée et les nombreux nids de poule qui exigent beaucoup d'habileté. Une fois intégrées ces règles de base, le chaos s'ordonne de lui-même. Rester attentif tout-de-même, surtout en cas de bouchons sur une entrée d'autoroute: il faut alors compter avec au moins une demi-douzaine de voitures qui roulent à reculons si elles ne prennent pas la bretelle à contresens.
Une seule réticence encore.... griller les feux rouges.

Les températures font le yoyo depuis plus de deux mois maintenant. Si parfois, en pleine journée, elles nous offrent d'agréables sursauts de chaleur, les nuits sont glacées. S'il ne neige pas, il gèle. On a battu tous les records cette dernière semaine, avec un pic de froid sur Matera, et une bonbonne de gaz vidée en six jours au lieu des quatorze réglementaires l'hiver ou quarante l'été. Et tout ça pour chauffer des courants d'air... Qu'est-ce-qu'on se réjouit de retrouver un peu de chaleur!

La vie à bord se passe toujours bien. On s'adonne désormais de bonne grâce aux petits rituels qui rythment la journée: scotcher la lampe qui tombe, vider l'eau en cas de pluie, colmater le plus de brèches possibles avant la nuit, sécher les parois du bus, les oreillers et duvets au petit matin. On n'a jamais autant lu de Petites Princesses, Petites Poules, Contes de la Salamandre, du Père Castor, du Jour et de la Nuit. Et on n'a jamais autant lu tout court. Les histoires emplissent le bus parfois bien avant le lever du soleil.... et se terminent toujours après. La journée, on n'a "pas le temps"... ou plutôt, on ne le prend pas. Il y a tant à voir et à faire. Mais quand on voit à quel point les filles se réjouissent de ces moments de pause (la vraie, celle où on ne bouge pas) jouant à ne plus savoir où donner de la tête, on se dit que peut-être, avec le retour du chaud....

Notre route, plus que jamais se dessine au fil des rencontres et des découvertes. On prévoit moins, et on se laisse guider.
Dans quelques heures, cap sur Brindisi, puis sur la Grèce. Hier encore, on pensait Nord  -Igoumenitza-, et ce matin, après avoir vu les températures flirter avec les moins 5 dans la région, on pense indubitablement Sud.

Alors, cap sur Patras. 
Il nous reste une heure trente avant le départ du bateau et une demi-heure de route, notre blog venant de buguer en avalant la moitié des photos...



Arrivederci!