mercredi 24 décembre 2014

Cadiz - Barcelone

Andalusia!
Vibrante de vie, à la fois pétillante et nostalgique, rouge flamenco, rouge taureau, elle s'étire entre plages, sierras et vastes réserves naturelles.

Après Cadiz, cap sur la splendide ville andalouse de Ronda, agrippée à la falaise, puis sur Antequerra, sertie dans son écrin de collines verdoyantes et de montagnes.
L'Alcazaba, son château maure, nous offre une vue splendide sur les environs, tandis que les ruelles glacées de la ville nous poussent à fréquenter les gourmandises espagnoles, dans la chaleur et l'intimité des cafés.

Sierra de Grazalema 

Ronda


Antequerra











El Torcal, petite chaîne de montagne surplombant Antequerra, nous fascine avec ses sculptures naturelles qui invitent à la promenade. L'imaginaire s'emballe devant tous ces rochers. Chameau, moine tibétain, chef indien... on bascule hors de l'Europe.














Puis Grenade la magnifique, l'insouciante, à la fois jeune, avec ses quarante mille étudiants, et ancienne, remplie de vestiges du passé. Ville des extrêmes, aux températures jouant au grand écart.
La neige recouvre les montagnes de la  Sierra Nevada, les pistes sont ouvertes. Le froid est vif, même en plaine.

Pause technique -lessive et blog- dans un camping bruyant de la banlieue, écartelé entre routes et autoroutes.

Sierra Nevada

Visite de l'extraordinaire Alhambra, véritable cité entourée de murailles, qui offre une vue imprenable sur la ville tentaculaire. Forteresses, appartements royaux, jardins... "al-hambra", la "rouge" en arabe, en raison de l'argile rouge utilisée pour sa construction, fascine. Particulièrement la précision et la délicatesse des micro-sculptures ornant murs, plafonds et colonnes. Un travail de titan, d'une grande finesse.

L'Alhambra





Grenada



Nous quittons Grenade le 5 décembre pour la Sierra Nevada qui domine la ville et nous fait de l'œil depuis que nous avons étendu la lessive au camping.

Guèjar Sierra, gros village de maisonnettes blanchies à la chaux, au départ de randonnées plus endurantes les unes que les autres.
Le parking des autocars nous accueille pour la nuit. A à peine trente kilomètres de Grenade, on retrouve une ambiance montagnarde. Le village déborde de vie, la fête de l'Immaculée Conception a draîné du monde.

Sueurs froides le lendemain matin, alors que nous tentons de rejoindre La Vegueta del Caracol. Une route de montagne extrêmement étroite, avec à peine quelques centimètres de jeu, des ponts de pierre à l'air trop fragiles, des tunnels bas, plein d'accrocs et de crocs... et surtout un parking en forme d'anguille au bout du chemin, plein qui plus est. Impossible de tourner, d'avancer ou de reculer. Nous y arrivons finalement de justesse, après bien des manœuvres et des pourparlers dans un espagnol morcelé, le patron du resto, bien qu'ébranlé par notre stupidité (a-t-on idée de s'aventurer sur ces chemins en camping-car!) acceptant quand-même de décadenasser son parking privé et de déplacer sa voiture.
Et c'est parti, pour la seule balade de moins de huit heures proposée dans le coin... à flanc de coteau, dans l'ombre d'une brise glaciale, tandis que nous cherchons en vain le soleil qui nous nargue sur l'autre versant, et le sentier no 5, inexistant, qui était pourtant censé nous y mener.

Avec en chemin une kyrielle d'espagnols souriants et sympathiques, qui vagabondent dans une ambiance bon enfant de montagnards. Et avec au bout, quand-même, un éclat de soleil et une vue grandiose sur les montagnes enneigées, le Mulhacén, plus haut sommet de la péninsule ibérique, dressant fièrement ses 3483 mètres de roche et de neige.





Le Mulhacen, sur la droite.

Et ces petits hasards de voyage qu'on aime par dessus-tout. Trois mots échangés sur le sentier à l'aller avec un couple franco-espagnol, Fatima et Antoine, et leur fille de dix ans, Lucie, une petite conversation sur le retour, thé et vino mosto au coin du feu dans un refuge accueillant, un point d'interrogation mêlé d'une exclamation qui se glissent dans la conversation "quoi, vous n'avez pas visité l'Albaicin?"... et c'est parti!

A peine arrivés, nous quittons à nouveau la Sierra Nevada pour Grenade. Le bus casé tant bien que mal devant leur immeuble, et les filles dedans, nous voici en route pour l'Albaicin et l'Alhambra "by night", que nous ne verrons finalement que tôt le lendemain matin, les bars à tapas essaimés dans les ruelles de l'ancien quartier arabe représentant autant d'obstacles sur notre route culturelle. Quelle merveille! Les murs vibrent, jeunes et moins jeunes sont assis les uns sur les autres s'ils ne sont pas debout. Dedans, dehors, dans les coins et moindres recoins, une bière, un verre de vino mosto ou de vino belano à la main, dans une joyeuse cacophonie. Ici, la bière est plus chère, 1,70 euros, mais chaque dose, quinta, caña ou tube est accompagnée de tapas maison. Pomme-de-terre au four à l'aïoli, poissons frits et chou blanchi dans l'ail et le vinaigre, aubergine frite au miel de sucre de canne, frites maison et boulettes de viande, râgout aux poivrons, tomates, pommes-de-terre et champignons.... les tapas, tenant davantage du repas que du mezzé se succèdent, les verres aussi, et c'est gorgés de saveurs aussi diverses qu'enrichissantes que nous découvrons, au bout d'une ruelle, par un froid cru flirtant avec les zéro degré, le spectacle inoubliable de l'Alhambra éclairé, silhouette massive se détachant dans la nuit, brisant la ligne de crête immaculée de la Sierra Nevada illuminée par la pleine lune. Vision féerique réapparaissant ça et là au détour d'une ruelle dévalant l'Albaicin, se noyant dans la nuit sur fond de flamenco suintant des murs fatigués du quartier. 
Nous retrouvons les filles endormies à notre retour.... du moins faisaient-elles semblant nous avouent Lucie et Zoé dans un éclat de rire quelques minutes plus tard. Seule Loïse, à jouer à faire semblant, s'est prise au jeu, et c'est ronflante que nous la déposons finalement dans son lit à deux heures du matin.





Le lendemain est à la fête, pour les filles et pour nous. Petit déj churros et douceurs espagnoles sur fond de café chez Fatima, Antoine et Lucie, suivi d'une balade splendide près de Monachil, dans la Sierra Nevada, au fond de gorges profondes, en équilibre sur les ponts suspendus branlants et le long des falaises, les poignées fixées dans le rocher étant bien utiles pour venir à bout de certains passages. 
Le sentier du retour nous hisse sur une crête baignée de soleil, piquée de ruchers sauvages, de bouquetins, de cerisiers, d'oliviers et de kakis que nous offre gentiment un paysan du coin.










Le soir, les trois filles sont à nouveau à la fête, mais avec les parents cette fois-ci, ne leur en déplaise, autour d'un apéro et de pizzas maison succulentes. 
Le temps passe vite, les échanges sont riches. Au fil de la soirée, on s'enfonce plus profondément dans l'Andalousie. Dégustation de différentes huiles d'olives, vidéo de Lucie, danseuse émérite de flamenco à la grâce divine, discussions autour de la situation économique, de la crise, des mentalités... une enclave de bon-vivants, qui se retrouvent dans les bars à tapas du quartier ou de la ville plusieurs fois par semaine. Les invits à la maison sont moins populaires, "quoiqu'avec la crise, on sort quand-même moins qu'avant", nous assurent Antoine et Fatima. 
Antoine étant prof de français langue seconde dans un lycée de la ville, la  confrontation des système scolaires espagnols et suisses, la situation de l'emploi et les modalités d'embauche sont plus qu'intéressantes aussi.


En une soirée de bars à tapas, en un week-end d'échange, nous aurons appris à mieux ressentir l'Espagne qu'en un mois de flâneries. Profondément charmés par cette vie bouillonnante, cette insouciance qui n'attend pas la retraite pour profiter, cette spontanéité, cette impulsivité qui donne parfois l'impression que tout le monde s'engueule, jusqu'à l'accolade ou au sourire complice qui subitement nous rassure et nous détend.


Nous quittons Grenade et nos amis avec un arrière-goût de reviens-y.... et au moins deux kilos de pâtisseries de Noël terriblement séduisantes.

Cap sur la Sierra d'Andujar, où se cache le lynx ibérique (lynx pardelle) que nous espérons rencontrer.

Durant les deux heures de route, nous ne voyons défiler que des oliviers.
Oliviers à perte de vue, sur des collines s'asséchant dans un dégradé de brun. Elles semblent être crochetées, leur dessin rappelle les dentelles des abuelas.





La Sierra de Andujar s'étend à nos pieds, les dernières lueurs du jour enflamment la montagne tandis que nous scrutons, fébriles, la pénombre qui gentiment s'installe, imaginant naïvement voir à tout instant le lynx surgir, comme une valeur sûre.





Nuit tranquille en bordure de la réserve naturelle.
Aux premières lueurs, nous entamons les six kilomètres de piste qui nous mènent au Mirador de Jandula. Belles observations de la nature qui se réveille, en pyjama dans la capucine, tandis que notre chauffeur slalome élégamment entre les nids de poule. Il ne manque plus que les croissants. Cerfs, biches et sangliers broutent et fouillent leur parterre de givre.


Les deux jours suivants ne sont que bonheur. Une Sierra piquée de chênes-lièges et rouvres, de pins parasols et d'eucalyptus, nous entoure. Le temps s'écoule paisiblement entre balades le long des sentiers jusqu'au magnifique lac de Jandula et observations de la faune, avec toujours la même impatience fébrile... celle d'une hypothétique rencontre avec le lynx. Le tout dans une nature sauvage s'étirant sur des dizaines de kilomètres. L'étendue de ces espaces nous fascine. Où que l'on porte notre regard, il ne rencontre que la végétation.... qui parfois se fissure pour laisser apparaître des bois, une paire d'oreilles, des yeux de biche. 
L'homme n'a pas encore laissé ses empreintes partout. Le loup et le lynx peuvent bien y vivre!
Ce dernier a été vu la veille à quelques mètres. Moins farouche que notre lynx boréal, comptant plus d'individus et vivant dans un environnement plus ouvert qui se prête donc mieux à l'observation. Mais malheureusement moins prévisible. Moins "toqué" que le nôtre, il n'a pas développé ses petites  manies, ses parcours auxquels il reste fidèle. 

Point de lynx ma foi pour nous, mais des dizaines de lapins de garennes, de perdrix rouges au vol furtif, de daims, cerfs, biches et faons, parfois à quelques mètres. Regards croisés. Et aussi des aigles impériaux, des vautours, un groupe d'isards, cinq mouflons, cinq sangliers, fouillant la terre de leur groin et slalomant entre les arbustes à la queue leu leu, au petit jour.
Et un hibou grand-duc perché sur son rocher, devant nous, alors que nous quittons notre bivouac au coucher du soleil. Comme pour nous offrir un petit lot de consolation. D'ailleurs, nous y avons cru jusqu'au bout, à notre lynx, confondant les aigrettes du rapace nocturne avec les siennes. Nous y avons cru... jusqu'à son envol majestueux.




















Petit détour par le Sanctuaire Virgen de la Cabeza, perché sur son promontoire dominant la Sierra de Morena, à laquelle appartient la Sierra de Andujar. 
Nuit sainte.


Le lendemain, une jolie balade nous mène, le long de la rivière, vers un endroit enchanteur, jusqu'à l'Embalse de l'Encinarejo. L'été est revenu. Perchés sur un rocher, nous continuons d'observer les alentours dans l'espoir têtu d'y voir le lynx, et également la loutre, tandis que les filles jouent à construire une crèche odorante avec les mousses, l'herbe, la terre et la lavande. Avec pour tous comme seul objectif du jour celui d'attendre le coucher du soleil, de se gorger des bruits et odeurs de la nature. Et de déguster à la lueur des chandelles les lasagnes maison aux petits légumes et féta qui n'attendent que d'être mangés, une fois la nuit tombée.

Trop peu de jours une fois de plus. Et pas de lynx. Nous décidons de rester une journée supplémentaire. Ce sera le marathon pour Valence et Barcelone le lendemain, mais tant pis.




Impossible de s'arracher à cet endroit. Une atmosphère indescriptible, une quiétude que seul le chant des oiseaux interrompt. Quelques brames de cerfs éperdus et à la traîne, qui n'ont pas encore compris que le rût est terminé. Et soudain, tout près de nous, se détachant de la nuit, le choc de leurs bois, combat têtu pour la belle. Un peu plus loin, un autre combat que se livrent les sangliers à coup de groins et grognements. A la nuit tombée, lorsque la vision s'éteint, l'ouïe est à la fête...




Avant le lever du soleil, les jumelles pointent déjà hors de la capucine. Silence. La brume enveloppe dans sa torpeur jusqu'au moindre bruit. C'est avec le soleil que les pies bleues se réveillent, joyeuse bande de couineuses lançant l'appel à la débandade.
Notre rocher nous accueille une dernière fois. Le lynx en a assez d'être vu. La rivière est calme aujourd'hui, pas un souffle de vent pour faire danser ses eaux. Parfois seulement égratignée par le vol bleu métallique du Martin-Pêcheur.
Nous scrutons la surface, à la recherche de bulles trahissant la présence d'une loutre. Des poissons taquins jouent notre jeu, sautant gaiement et remuant les eaux... les bulles en moins. Et à chaque fois quand-même le pouls qui s'accélère. En vain....




 


Nous regagnons à contrecœur notre bus. Il est déjà midi et nous avons devant nous les 450 kilomètres de route qui nous séparent de Valence.
Et là, à un jet de pierre du bus, la voici, alanguie sur son petit tronc scindant les eaux en deux, dégustant son poisson. Insignifiante sur la photo de notre petit pocket, mais resplendissante au bout du télescope. C'est cette dernière vision que nous emporterons avec nous, en quittant la Sierra.



Le retour à la ville d'Andujar, quant à lui, ressemble à une interminable moquerie.... petit clin d'œil de dizaines de lynx ibériques plantés sur les panneaux bordant la route, comme autant de rappels inutiles. "Recuerde"...


Pause aquarium à Valence. C'est le plus grand d'Europe, il vaut sans doute le détour, et pourtant, il nous charme beaucoup moins que le petit aquarium provincial de San Sebastiàn.
C'est aussi le choc, après Andujar. La loutre n'a rien à faire ici....




Et c'est reparti pour les 370 kilomètres nous menant à Barcelone, où nous ne verrons pas atterrir l'avion de Maminou, parce que bien sûr, et même avec tout ce temps à disposition, nous sommes en retard.

Les filles sont à nouveau à la fête. Elles se laissent gâter par leur Maminou, ne la quittent plus d'une semelle, frisent les insomnies tellement elles sont pressées de la rejoindre le matin, alors que la nuit enveloppe encore la ville.
Séjour bref mais intense, dans une ville survoltée en cette période de fête. Nos semelles s'essoufflent à force d'arpenter dans tous les sens cette ville gigantesque, lumineuse. Ce n'est que tard et plus que jamais fidèles à l'horaire espagnol, que nous regagnons à chaque fois le bus, parqué sur la colline de Montjuic.

Le temps file, à la découverte de toutes les merveilles que renferme la capitale.
Pablo Sec, au pied de Montjuic, quartier pakistanais et sud américain plein de couleurs et d'exotisme.
La Vieille Ville et sa splendide cathédrale, quartier gothique aux ruelles sombres et étroites, vibrant  aux sons d'un tango argentin, voix caverneuse et pleine. Ou frissonant sous les trilles d'une soprano émouvante, virevoltant jusqu'aux tourelles de la pieuse bâtisse, avec l'écho.
Chair de poule.
Gargote dissimulée dans un recoin obscur, cafés, tisanes, douceurs pour un petit sept heures précédant le souper.
Parc Güell tout en mosaïques colorées, bris et débris, patchwork de récup accrochée au ciel, lignes tordues, ivresse du mouvement.... Gaudì.
Sa somptueuse Sagrada Familia, cathédrale sculptée d'évangiles et grands évènements bibliques, miroitement de couleurs à travers les vitraux sur une forêt de colonnes gigantesques.
Maison Battlò et Milà aux lignes flottantes et aux ventres bombés, comme deux erreurs qui se seraient subrepticement glissées dans les plans de la ville.
Femmes, oiseaux, étoiles, soleil... Poésie des formes et des couleurs devant les œuvres de Mirò, enfant de Barcelone.
Marché de Noël, lumières et artisanat local où trône l'incontournable et mythique coquin des crèches, accroupi, le pantalon en accordéon, qui pose sa crotte pour assurer à la famille richesse et protection.
Froufrous de pois noirs dans une envolée de rouge, alors que Loïse et Zoé nous offrent leur spectacle de Flamenco.






















Deux jours et demi, c'est trop peu.
Mais déjà, l'avion de Maminou nous rattrape.

Déjà le bateau nous attend pour la grande traversée....

Les lumières de la ville s'évanouissent au loin alors que nous quittons le port à minuit.
L'excitation est à son comble, les filles n'en peuvent plus de jouer, la cabine se transforme en cabane, le pont en patinoire. Et le 19 décembre au soir, alors que le monstre marin entre dans le port de Civitavecchia, plus personne n'a envie de quitter le bateau. Quel bien ça fait, subitement, tout cet espace, le large, le soleil, la chaleur!


Entre la Corse et la Sardaigne







A 22 heures, nous atteignons Rome, avec une facilité déconcertante....

Dans les divers...

Notre GPS, en panne depuis Lourdes, nous est revenu en même temps que Maminou. Quel bonheur! Il nous mène élégamment vers l'aire de camping-car de Rome, y'a qu'à se laisser guider. Finies les errances et prises de tête que nous avons connues dans les grandes villes espagnoles et portugaises!

Aucun doute. Notre bus n'est pas un bus 4 saisons. Le froid s'insinue partout, la porte a pris du jeu. Il fait la même température à l'intérieur qu'à l'extérieur... ça tourne autour des 8 degrés lorsqu'on rentre de balade.
L'humidité nous ronge peu à peu, parois et matelas moisissent.
Parfois on rêve d'un linge sec après la douche, de duvets qui ne sentent pas le mouillon... mais ça passe vite. Parfois on rêve aussi de se pomponner un peu, de s'habiller plus chic. On jure quand-même, en pleine ville, dans les rues commerçantes de Barcelone et de Rome. Par contre, on cadre merveilleusement bien avec les Sierras sous toutes leurs formes.

L'école s'est plus que jamais essouflée ce dernier mois, avec toutes ces rencontres et toutes ces visites. Les longues distances entre Andujar et Barcelone compensent un peu....
Les filles continuent cependant à apprendre, mais différemment. Elles écrivent beaucoup, des messages, des petits livres qu'elles inventent, et surtout le journal.... les notions se mettent petit à petit en place.

Quel cadeau de pouvoir passer autant de temps avec ses enfants, de pourvoir leur enseigner mille et une choses sur le terrain, de lire dans leurs yeux la curiosité, de les voir grandir, évoluer, progresser. D'autant plus précieux que cette année unique file à toute vitesse. On ne la revivra pas... mais personne ne nous la reprendra.

Voilà! Une page se tourne. Nous quittons l'ouest de l'Europe. Nous laissons derrière nous l'Espagne, avec comme toujours un brin de nostalgie....
Un pays d'une richesse culturelle et naturelle inouïes, d'une beauté époustouflante, des gens très respectueux et pleins de vie. 
Cap sur l'Italie, avec déjà, dans le bateau, les premiers regards taquins des iltaliens.


Nous vous souhaitons à tous un JOYEUX NOËL et une excellente ANNÉE 2015!!!